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CHAPITRE III — LE RÉFORMISME 67

u La deuxième année, elle gagne 15,000 francs:; j'emploie 10,000 francs de la même façon que précé- demment, il me reste 5,000 francs; je partage ces bénéfices entre mes capitalistes et mon personnel, soit 2,500 francs de dividende supplémentaire pour les actionnaires, ce qui constitue un revenu par titre de 7 fr. 50, et j'attribue 2,500 francs à mon personnel au prorata des appointements.

« Mais je ne lui verse pas ces 2,500 francs ; je les emploie à rembourser une somme égale à mes ac- tionnaires. Je tire au sort 25 titres et je les rem- place par 25 actions de jouissance qui auront les avantages attribués ordinairement à ce titre. C'est-à- dire dividende, mais pas intérêt.

c( Par contre, je vais créer 25 actions de travail qui recevront intérêt à 5 0/0, mais pas encore divi- dende, — ces 25 actions de travail appartenant à mes collaborateurs.

(( Je procède annuellement ainsi, jusqu'au rem- boursement complet des 1,000 actions du capital. A ce moment de la vie sociale, je me trouve en pré- sence de 1,000 titres de jouissance, recevant des dividendes seulement, et 1,000 titres de travail rece- vant l'intérêt de 5 0/0 sans dividende.

« Que va-t-il se passer ensuite?

« Le premier exercice, après ce remboursement complet du capital-actions, laisse un bénéfice net, par exemple, de 20,000 francs. Je procède à un tirage au sort entre les 1,000 actions de jouissance et les 1,000 actions de travail. Le sort fait sortir 50 actions de jouissance ; je remets aux bénéficiaires