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64 PREMIÈRE PARTIE — LA CRISE ÉCONOMIQUE

CHAPITRE III Le Réformisme

Sous le régime parlementaire, les réformes légis- latives ne sont que des expédients pour suppléer la liberté dissoute ou des « trucs » électoraux. Nous en avons traité ailleurs (1).

•Nous ne visons pas, non plus, la simple philan- thropie dont l'insuffisance est manifeste.

Après les tendances révolutionnaires sincères, c'est Teffort réformiste sincère qu'il convient d'examiner, et dans sa plus parfaite expression.

Et c'est mieux encore que la participation aux bé- néfices.

La participation aux bénéfices n'est jamais qu'une» prime au zèle du salarié ou une assurance contre la grève, — sans efficace et sans portée sociale si elle ne se transforme point en copartnership, c'est-à-dire en participation à la propriété de fonds.

La copartnership a déjà été appliquée en France par le fouriériste Godin, Jean Leclaire et la pape-j terie Laroche-Joubert. M. Van Marken, imprimeur! à Delft, en définit ainsi le caractère : « Jusqu'à pré sent, c'est le capital qui paye le travail et le congédie après, tandis qu'ici, c'est le travail qui paie le capital et le congédie une fois remboursé ».

(1) La Démocratie vivante.