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CHAPITRE II — LE SOCIALISME 61

jiique une société organisée en vue de la produc- 1)n. C'est là seulement que les facteurs de la pro- (iction, c'est-à-dire le Travail et le Capital, se dis- jitent la suprématie ; c'est là seulement que les bmmes et les classes se séparent les uns des autres ] r des différences qualitatives tenant à leur rôle (OS la production, à leurs caractères profession- ils. Mais la consommation, par définition même, le la classe, puisque tout homme, — de l'enfance à Imort, travailleur ou oisif, pauvre ou riche — est icessairement consommateur ; la consommation implique entre les hommes que des différences ( antitatives, énormes sans doute et injustes, mais (i peuvent être atténuées de plus en plus — qui (jà l'ont été sensiblement depuis le passé. Une so-

îté organisée en vue de la consommation, c'est-à- fre uniquement en vue de la satisfaction des be-

ns, ne connaîtrait pas les luttes pour le profit : mple nos modestes sociétés de consommation oii

à le profit a disparu ou s'est réduit à une simple

itourne ».

Le socialisme syndicaliste ne considère que le fbducteur. Or le prolétaire n'est pas que produc-

ir. Travailler n'est qu'un moyen, non une fin. Pro- îjire n'est pas l'acte qui manifeste la plus haute vie

producteur. On n'envisage l'ouvrier qu'à l'atelier, syndicat. Dans ses loisirs, en famille, dans ses

IX, ses distractions, en société avec ses amis, il eiste pourtant, — et c'est là, après tout, qu'est sa \) libre.

Il semble aussi que 4 millions d'ouvriers d'usines