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60 PREMIÈRE PARTIE — LA CRISE ÉCONOMIQUE

nomistes, l'humanité n'avait d'autre fin que de co: sommer; pour les marxistes dernière manière, el n'a d'autre fin que de produire. Il faut évidemme que les ouvriers soient instruits de ce qui est néce ' saire à leur vie de travailleurs ; mais il faut aus qu'ils soient instruits de ce qui est nécessaire à lei vie de chefs de famille, de citoyens, d'homme « Mes amis et moi, dit cet auteur, nous ne cessoi d'engager les classes ouvrières à ne pas se laiss«  entraîner à suivre l'ornière de la science ou de philosophie bourgeoises. Un grand changement ! produira dans le monde le jour où le prolétariat aui acquis, comme l'a acquis la bourgeoisie après la R volution, le sentiment qu'il est capable de pensi d'après ses propres conditions de vie ».

Les classes ouvrières se soucient peu des consei de M. Sorel et de ses amis.

La production industrielle n'est qu'une des cond tions de la vie du prolétariat. L'action syndica n'absorbe que les loisirs des chefs. En dehors c l'atelier et du syndicat, la vie d'un ouvrier frança- intelligent est semblable à celle d'un bourgecî français intelligent.

Le socialisme syndicaliste subordonne l'ensemb); social à une de ses fonctions : la production, et il r considère que la production de la grande industrie Il serait plus judicieux, semble-t-il, de donner cet ^ préférence d'abord à la production agricole, puis ai! dessus encore à la consommation. M. Charles Gio a écrit dans U Émancipation : « L'idéal socialisa c'est la lutte des classes; or la lutte des classes iir:;