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CHAPITRE II — LE SOCIALISME 43

/aloir que par sa fonction d'éducation, c'est-à-dire la discipline volontaire ou contrainte qu'il détermine, la socialité qu'il enseigne, et chez ses adeptes d'a-

Ibord.

Ce sont là des matériaux que le positivisme utili- sera pour la reconstitution à laquelle il s'emploie. I Passant la critique purement intellectuelle du so- icialisme qui a été faite maintes fois, et par les socia- listes eux-mêmes, c'est sa valeur éducative qu'il convient d'examiner.

il faut donc s'en tenir au socialisme syndicaliste. Sans doute, le réformisme prudent de M. Millerand paraît bien plus raisonnable que le révolutionnarisme intransigeant de M, G. Sorel ; mais c'est celui-ci qui est le plus propre à former des hommes désintéressés et énergiques, à prépareras organisations de recon- stitution, à fortifier les éléments psychologiques d'une saine réaction, bref à indiquer au prolétariat le che- min qui mène au positivisme, — et c'est là tout ce qu'on peut demander au socialisme.

Au surplus, le socialisme déclamatoire, électoral 6t démagogique ne compte plus, car il ne se distingue plus assez des nombreux facteurs d'abrutissement populaire et de décomposition sociale qu'ont fait surgir le parlementarisme et l'anarchie mentale.

Tout ce qui restait d'âme au socialisme s'est ré- fug ié dans le petit groupe qui suit l'inspiration de M. G. Sorel.

M. Hubert Lagardelle a formulé ainsi les principes de la nouvelle école :

li I. Si la lutte de classe est tout le socialisme, on