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30 PREMIÈRE PARTIE — LA CRISE ÉCONOMIQUE

de la propriété par la socialisation des moyens de production » ; 2° de VEncyclopédie américaine, citée par M. Domela Nieuwenhuis : « Un mouvement ayant pour but de détruire les inégalités de condi-l lions sociales dans le monde par une transformation économique » ; 3° de M. Emile Durkheim : « Une tendance à faire passer brusquement ou progressive- ment les fonctions économiques de Tétat diffus où elles se trouvent à Tétat organisé ».

Celles des socialistes, innombrables, sont aussi vagues. Citons-en quelques-unes.

Un que les cuistres du socialisme méprisent beau- coup, parce que d'origine prolétarienne, autodidacte, c'est-à-dire étudiant social dans la vie sociale, à Ta- telier et non dans les bibliothèques et à la Sorbonne, Benoît Malon, nous a donné celle-ci qui en vaut une autre : « Le socialisme est l'aboutissant synthétique de toutes les activités progressives de l'humanité ».

Pour M. Georges Renard, « est socialiste quicon- que veut, comme but, diminuer l'inégalité sociale, et, comme moyen, assurer à chaque membre de la société une part de la richesse totale, en associant les hommes et en socialisant les choses. Si on voulait condenser dans une courte formule la quintessence du socialisme, on pourrait dire : il tend à Tégalité par la solidarité des hommes et des intérêts ».

Pour M, Éd. Bernstein, « c'est la poursuite ou l'état d'une société organisée d'après les principes de l'as- sociation », et pour M. S. Merlino, <( c'est tout le tra- vail de renouvellement qui s'agite dans la société actuelle ; c'est l'ensemble de toutes les tendances