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CHAPITRE II — LE SOCIALISME 29

)ublication qui se consacre à la culture morale, la léclaration socialiste d'un des plus riches banquiers le Paris, — lequel se gardera bien cependant d'en- gager un de ses trop nombreux millions, dont il sollicite lui-même l'expropriation, dans une entre- Drise sérieuse d'organisation sociale positive. Pour déblayer le terrain, il est entendu qu'ici on passera 5ur ce socialisme d'amateur, comme sur le socialisme simplement électoral de la bande radicale et celui des vilains crocodiles de la philanthropie de carrière. Du snobisme, des procédés d'exploitation et de l'hy- pocrisie ne sont point des doctrines, ni même des instincts.

Même si Ton s'en tient au socialisme des socia- listes, on n'en peut dégager une méthode commune ni un esprit général. L'Unité socialiste, qui est la grande pensée de M. Jaurès, n'a pu grouper et con- tenir toutes les tendances socialistes qui vont de rétatisme de M. Millerand et du réformisme socio- cratique de M. Fournière au caporalisme de M. Jules Guesde et au syndicalisme impulsif de M. Griffuelhes, en passant par le municipalisme possibiliste de M. Brousse, le pédantisme de M. Andler, l'arrivisme des « indépendants », la blocarderie de M. Breton, le verbalisme torrentiel de M. Jaurès, la mélasse blan- quo-marxiste de M. Vaillant, la spirituelle démagogie de M. Sembat, la frénésie de M. Hervé et Tésotérisme de M. G. Sorel.

Les définitions qu'on a pu faire du socialisme n'ont rien de précis. Les meilleures sont celles : P de M. Paul Deschanel : <( Un changement dans le régime