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360 TROISIÈME PARTIE — LA CRISE MORALE

siècle de la démolition, constitue le principal obstacle à la véritable émancipation. Non moins contraire à la sécurité qu'à la dignité, la situation contradictoire des hommes d'État les empêche autant de retenir que de pousser. En temps ordinaire, ils emploient les croyances rétrogrades et les dogmes anarchiques à se neutraliser mutuellement, sans pouvoir nulle part trouver des principes de prévision ni de conduite. Ils ne peuvent éviter les déviations qu'en demeurant passifs, quoique la situation les force souvent d'agir. Toujours incapables de guider ou d'arrêter le public, ils se bornent à le seconder, soit quand les vices de la rétrogradation suscitent des secousses anarchi- ques, soit lorsque les désastres résultés de celle-ci disposent à rétrograder davantage ».

^ Après la Renaissance, la monarchie devint de plus en plus absolutiste, centralisatrice, bureaucratique, parasitaire. Dès lors, la France est atteinte. La ma- ladie suivra son cours. Notre parlementarisme actuel n'en est que le paroxysme. Nos jacobins ne font qu'exagérer les vices des rois de la décadence, et ils les multiplient de leur nombre. Dernièrement, un royaliste, Fagus, le reconnaissait (1) : « Certes,! quand Louis XIV abattit le vieux Louvre <( gothique »| de Philippe Auguste, et qu'il ne comprenait plusJ une fissure fêla la Bastille, et la tour du Temple tres-| saillit... Ich dien, je sers, disait avec fierté le moyer) âge. — Non serviam, crient les temps modernes. Le|

(1} Discours sur les préjugés ennemis de r histoire dm France.