Page:Deherme - La Crise Sociale.djvu/357

Cette page n’a pas encore été corrigée

CHAPITRE IV — LA COOPÉRATION SOCIALE 343

au profit de Tordre et de la liberté, de la moralité et du bon sens ». Dans r Amitié de France, M. Georges Dumesnil dit aussi nettement : « La philosophie po- sitive a enseigné M. Deherme à considérer le catho- licisme comme la meilleure force sociale et si le posi- tivisme vise pratiquement bon nombre de buts qui sont les nôtres, chacun de nous se croyant plus du- rable que l'autre, dans le temps de désorganisation où nous vivons, nous pouvons bien nous dire réci- proquement : Utilisons-nous ».

Le positivisme peut et doit s'allier au catholicisme; mais précisément parce qu'il en diffère. Le catholi- cisme purement politique, c'est-à-dire athée, est cer- tainement une sottise. Le catholicisme ne peut être que théologique.

Éliminer Dieu, que Tintelligence et le sentiment ne peuvent plus accepter, pour conserver seulement la force sociale que représente l'Église, c'est d'abord froisser les vraies croyances, les désemparer, et c'est aussi raser Samson. Laissons l'Église aux fidèles. Pour les incrédules, il y a le positivisme. Il satisfait à tous nos besoins de sentiment, il peut représenter les forces sociales de l'Église, avec tous les dévelop- pements que comportent une mentalité plus étendue et une socialité plus complexe.

Il faut opter. La croyance au surnaturel n'est pas un fait de volonté, non plus que de nécessité poli- tique. C'est un état d'esprit. La vie est toujours fa- cile à qui croit. Il a une lumière qui le guide. Il est ivre d'amour. Il voit le monde comme un amant sa maîtresse, et un amant qui serait un magnifique