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CHAPITRE II — LA DECOMPOSITION MORALE 305

déplaise à M. Pourésy, ce monsieur est simplemeni un aboulique impulsif, et cela ne se soigne point en écartant toutes les occasions que le malade peut avoir d'exercer sa volonté et sa nolonté,aucontrairey mais en essayant de ranimer cette volonté et cette nolonté, et d'abord par Texercice. Si Ton n'y réussit pas, il n'y a qu'à enfermer le bonhomme ; car s'il ne peut résister aux suggestions des images licencieuses^ il ne pourra, non plus, résister aux invitations às'en- ivrer devant les portes des cabarets, ni aux provo- cations à tuer que lui sera une arme quelconque^ voire un simple canif de poche.

M. Pourésy est bien documenté. Il nous dépeint la pornographie sous tous ses aspects, photogra-* phies, cartes postales, journaux, cafés-concerts^ théâtres, livres, moyens anticonceptionnels, etc. Le mal est grand. Nous le savons. Mais peut-être n'est- il pas là seulement. Comme tous ceux qui s'absorbent dans une action trop spécialisée, M. Pourésy y rap- porte tout.

Quoi qu'il en dise, ce n'est pas la pornographie qui a poussé Soleilland au crime et l'enseigne Ullma à la trahison. « Ullmo, dit M. Pourésy, ne serait pa& aujourd'hui où il en est si la pornographie ne s'était mêlée à sa vie. Les photographies galantes, les soi- rées passées dans les music-halls de T. que nous con- naissons un peu l'ont poussé à l'abîme ». Une action sociale qui s'inspire de vues aussi simplistes ne sau- rait être efficace.

Il faudrait donc, d'abord, définir la pornographie. Première difficulté. L'ai% la science, par exemple^

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