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A Boucicaut

A TenoM

7,8 p. 100 17,7 —

5 p. loa

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300 TROISIÈME PARTIE — LA CRISE MORALE

L'année précédente, il y avait encore eu 806,000 nais- sances : la natalité a donc diminué de 33,000 d'une année à l'autre, et c'est à fléchir encore qu'elle in- cline.

Le docteur Boissard, médecin de Thôpital Tenon^ nous dit :

« La fréquence des avortements criminels est au- jourd'hui si considérable que cette question est en- trée dans le domaine de la clinique. Veut-on des preuves ? Voici les chiffres qui démontrent que sa progression est manifeste et partout la même :

« Pourcentage des avortements :

A Saint-Antoine 1898.. . . 6,8 p. 100 1904.. . . 18,5 —

« Ainsi, partout, la progression est constante et identique : en 1904, on observait trois fois plus d'a- vortements qu'en 1898, et je suis sûr que, depuis^ cette progression est allée encore en augmentant sans que je puisse donner des chiffres qui seront toujours incomplets parce que, d'une part, un cer- tain nombre d'avortements sont soignés dans les dif- férents services de médecine et de chirurgie, et que^ d'une autre part, nous ne voyons pas les avortements qui <( marchent bien », c'est-à-dire ceux qui évoluent sans accidents.

ce Pour ma part, j'estime que les deux tiers des avortements, si on élimine les avortements des syphi- litiques oudesalbuminuriques, sont des avortements provoqués criminels ».

D'autre part, le professeur Lacassagne nous dit^