Page:Deherme - La Crise Sociale.djvu/304

Cette page n’a pas encore été corrigée

290 TROISIÈME PARTIE — LA CRISE MORALE

subversifs, le cœur sait nous préserver des désordres- qu'ils provoquent ».

Toute éducation, c'est-à-dire le perfectionnement, moral, vient de la femme. C'est pourquoi les acti- vités comme les pensées, qui sont de l'homme^ doivent toujours être dominées par les sentimentSy. qui sont de la femme. Laissons Auguste Comte se résumer : « Comme mère d'abord, et bientôt comme sœur^. puis comme épouse surtout, et enfin comme fille,, accessoirement comme domestique, sous chacun de ces quatre aspects naturels, la femme est destinée à préserver Thomme de la corruption inhérente à son existence pratique et théorique. Sa supériorité affec- tive lui confère spontanément cet office fondamental, que l'économie sociale développe de plus en plus en dégageant le sexe aimant de toute sollicitude per- turbatrice, active ou spéculative. Tel est le but es- sentiel de Texistence domestique et le caractère gé- néral de ses perfectionnements successifs... Nous sommes à tous égards, et même physiquement, beau- coup plus les fils de nos mères que de nos pères. Pareillement, le meilleur des frères, c'est assurément une digne sœur ; la tendresse de l'épouse surpasse ordinairement celle de l'époux. Le dévouement de la fille l'emporte sur celui du fils. Il serait d'ailleurs superflu d'expliquer la supériorité habituelle de la domesticité féminine. La femme constitue donc, sous un aspect quelconque, le centre moral de la famille... Ainsi, la théorie positive de la famille hu- maine se réduit enfin à systématiser l'influence spon-