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262 DEUXIÈME PARTIE — LA CRISE POLITIQUE

financiers qui rongent la France, nous acclamerons cet homme de police, ce héros. Cependant, pour qu'il n'aille pas plus loin, un pouvoir spirituel puis- sant s'impose.

En France, le héros a toujours surgi au moment opportun. C'est donc surtout à susciter ce pouvoir spirituel que nous devons nous employer.

Si Auguste Comte est le philosophe génial qu'on veut bien reconnaître (parce que l'adhésion intellec- tuelle est sans exigence), il ne saurait être le mé- diocre sociologue qu'on laisse entendre (parce que là il faut s'engager) ; car toute sa philosophie aboutit à sa sociologie.

Sans doute, il s'est trompé plus souvent en socio- logie, où presque tout était à créer, qu'en philoso- phie. Néanmoins, Tœuvre de la politique positive est beaucoup plus féconde que celle de la philosophie positive. Les vérités de celle-ci servent moins l'Hu- manité que les erreurs de celle-là.

M. Wyroubofif nous a dit que les sectes les plus diverses trouvent des arguments dans les quatre volumes touffus du Système de politique positive. Qu'est-ce à dire ? Ce ne sont pas des arguments pour de chétives idéologies de rhéteurs que nous avons à puiser dans cette œuvre puissante ; mais des prin- cipes directeurs, propulseurs et régulateurs. Il n'est pas un principe que nous n'ayons à retenir et* à appliquer; il n'est pas une des lois découvertes et formulées par Comte que l'expérience ne confirme. Après cela, on peut passer sur la monnaie sphérique.

M. Wyrouboff nous a parlé de l'aristocratie de