Page:Deherme - La Crise Sociale.djvu/269

Cette page n’a pas encore été corrigée

CHAPITRE IV — LA DICTATURE POSITIVE 255

i les Louis XV, c'est qu'elle s'inspirait des meilleurs principes politiques. Nous retiendrons ces principes; limais, pour le reste, nous tâcherons d'éviter les ris- ques d'accidents. Et il est évident que l'hérédité 1 sociocratique, le choix du successeur par le déten- ] teur même du pouvoir, y réussit autant qu'il est pos- sible. Il a, d'ailleurs, de belles expériences pour lui, comme l'indiquaient Auguste Comte et Pierre Laf- fitte : « La série des Antonins, celle des papes qui ont suivi et précédé Grégoire VII ; et, en France, la succession des trois grands ministres : Richelieu, Mazarin et Colbert ».

Un homme, fût-il de génie, n'y suffit point; il est vrai. Il y faut, comme pour la royauté, d'ailleurs, un minimum d'organisation.

Répétons-nous :

« Oui, une dictature, inébranlablement établie, pour sa fonction statique propre de maintenir l'ordre ; mais contrôlée, contenue, sanctionnée par une opinion publique éclairée par les philosophes, disciplinée par le sentiment féminin, agissante par l'énergie prolétarienne.

« Oui, une dictature fortement constituée, pour sa fonction cinématique propre de direction politique ; mais ayant pour contrepoids les libertés puissam- ment organisées, d'après les mêmes principes orga- niques, de toutes les grandes activités économiques, politiques et sociales. »

Nous ne nous opposons point, au reste, à ce que ce premier dictateur, dans ces conditions, soit Mgr le duc d'Orléans si, par zèle inconsidéré de candidat,