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252 DEUXIÈME PARTIE — LA CRISE POLITIQUE

instant, ce à quoi dispose trop la maladie révolu- tionnaire, et ce que facilite la situation des députés toujours irresponsables et trop souvent incapables. Le gouvernement, au contraire, en face d'un appa- reil construit par le passé et de nécessités effectives qui déterminent une responsabilité précise, est tou- jours disposé à tenir compte d'un ordre fondamental que méconnaît Farrogante futilité de nos législa- teurs ».

Pour une société de civilisation avancée et de liber- tés nombreuses, il n'y a de gouvernement normal, stable, obtenant le concours en garantissant Tindé- pendance, que d'un organe individuel, dictateur ou^| roi, réunissant le pouvoir législatif à l'exécutif, et ainsi nous préservant de la tyrannie et de Tincohé- rence législatives. C'est le meilleur remède à la légi- fération à outrance. Une dictature positiviste n'édic- terait que les lois essentielles, puisqu'elle aurait la ,i charge de les appliquer. Ces lois pourraient être l préparées par le corps compétent du Conseil d'État dont il conviendrait, cependant, de modifier la com- position.

Que la République positiviste soit une « pure idée », une « utopie », comme nous l'a dit M. Georges Valois, et la royauté « un fait historique, une expé- rience qui a duré plusieurs siècles », il n'importe. Le seigneur féodal aussi a été une réalité et la puis- sance énorme d'un chef industriel, d'un meneur de trust, une utopie. Un germe a plus de possibilité de lever que la poussière de reprendre forme. En tout <îas, ce qui a été, quand il y a eu rupture complète,