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238 DEUXIÈME PARTIE — LA CRISE POLITIQUE

cale-socialisle, c'est-à-dire un désastre pour h France.

A mesure que croît son impuissance et que s'exas père son incohérence, le gouvernement parlemen taire tend à concentrer et comprimer toute la vii politique et sociale de la nation dans les bureaux^ Tout va à l'administration publique, cependan qu'on la désorganise par un scandaleux favoritismi auquel répond la révolte des syndicats de fonction^ naires. Jusqu'ici, notre administration, malgré se; vices, était bien l'armature de l'édifice. Devant lî farandole politicienne, elle était ce qui dure, la tra dition, l'autorité, l'ordre, sinon l'initiative, la sou plesse et l'activité. Mais on lui demande trop alor qu'on la désagrège. Cette armature robuste, on la scie on la lime de toutes parts, tous les saboteurs s'; acharnent; tout fléchit, et l'on ne cesse, néanmoins de surélever, d'alourdir la bâtisse qu'il lui faut sup porter.

Voici où nous en sommes, nous dit M. Poin'. caré :

<( De plus en plus, les députés s'arrogent le droi de commander aux administrations, de placer leur favoris et leurs parents, de peupler les bureaux d< leurs créatures. De plus en plus, les ministres preni^ nent l'habitude d'examiner les questions du seu point de vue qu'ils présument devoir plaire à leui, majorité. Les meilleurs, harcelés par les membrei' du Parlement, s'ingénient à éviter les affaires. Gha cun d'eux se renferme dans son département minis tériel avec le désir de se ménager quelques succèf