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CHAPITRE III — LE PARLEMENTARISME 237

tiombre. Si loin qu'on aille dans la sottise du suf- frage universel, on n'aboutit pas à la démocratie mais à une ploutocratie plus ou moins dissimulée.

Le moyen de la démocratie, ce n'est pas Tarithmé- tique électorale, mais la revision des valeurs sociales pour un meilleur emploi de toutes les forces utilisa- ï)les. La vraie démocratie aboutit à la sociocratie.

Nous n'irons pas jusqu'à dire que toutes nos lois, depuis quelques années, paraissent avoir été élabo- rées par des sauvages ou des fous. C'est là matière à 'discussion. D'ailleurs, il en est quelques-unes qui se- raient sages et bienfaisantes s'il y avait un gouver- nement pour les appliquer dans un esprit social. Omnipotents, il est entendu que nos députés sont, en outre, omniscients. Passons. Nous nous en tenons à la quantité. La légifération à outrance est une autre forme de la surenchère démagogique, — celle qu'on pourrait qualifier d'idéaliste. Ce n'est pas la moins néfaste.

Voici, par exemple, Timpôt sur le revenu, destiné surtout à faire oublier le fameux milliard des congré- gations, et ce n'est qu'un bluff nouveau. L'impôt ne peut être payé que par le travail. Ce que les po- liticiens apprécient dans cet impôt, c'est d'abord, en compliquant les répercussions, qu'il paraît favoriser les travailleurs et ensuite, surtout, qu'il est indéfi- niment extensible. Ainsi, leur puissance destructive et le pillage n'ont plus d'autre limite que la ruine complète du pays. Le gouvernement parlementaire ne se maintient que par la corruption. C'est en ce sens que l'impôt sur le revenu est une victoire radi-