CHAPITRE III
LE PARLEMENTARISME
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bres du Parlement, même ceux de la majorité^ avaient la leur, et il lui conta cette anecdote, « d'une authenticité absolue » :
(( Il était une fois un nouveau ministre de l'Intérieur qui, sitôt installé place Beauvau, manda par devers lui le Directeur de la Sûreté générale et lui tint ce langage : a En fait de police, monsieur, je n'en com- prends qu'une : « la police à la Fouché ». Si vous la comprenez comme moi, vous êtes mon homme ; si- non, bonsoir ! Je vous donne quinze jours pour me mettre à même de juger vos talents ». Or, les quinze jours s'écoulèrent, et beaucoup d'autres après : le ministre et le policier s'étaient compris... »
Les vieux parlementaires se lamentent. Ils sont pour une honnête corruption, pour la modération de la démagogie électorale, — pour la chimère des chimères.
Dans son rapport parlementaire sur la représenta- tion proportionnelle, M. Etienne Flandin écrit : « Si nous nous reportons aux consultations du suf- frage universel qui ont eu lieu depuis la promulga- tion de la Constitution du 25 février 1875, voici ce que l'on constate :
Voix
Voix
obtenues par les élus
non représentéesr
1876 4.458.584
5.422 283
1877. .
. 5.059.106
5.048.551
1881. .
. 4.567.052
5. 600.000
1885. .
. 4.042.964
6. 000. 000
1889. .
. . 4.526.086
5. 800.000
1893. .
. 4.513.511
5.930.000
1898. .
. 4.906.000
5.633.000
1902. .
. 5.159.000
5.818.000-
1906. .
. 5.209.606
6.383.000