Page:Deherme - La Crise Sociale.djvu/247

Cette page n’a pas encore été corrigée

CHAPITRE III

LE PARLEMENTARISME

23a

bres du Parlement, même ceux de la majorité^ avaient la leur, et il lui conta cette anecdote, « d'une authenticité absolue » :

(( Il était une fois un nouveau ministre de l'Intérieur qui, sitôt installé place Beauvau, manda par devers lui le Directeur de la Sûreté générale et lui tint ce langage : a En fait de police, monsieur, je n'en com- prends qu'une : « la police à la Fouché ». Si vous la comprenez comme moi, vous êtes mon homme ; si- non, bonsoir ! Je vous donne quinze jours pour me mettre à même de juger vos talents ». Or, les quinze jours s'écoulèrent, et beaucoup d'autres après : le ministre et le policier s'étaient compris... »

Les vieux parlementaires se lamentent. Ils sont pour une honnête corruption, pour la modération de la démagogie électorale, — pour la chimère des chimères.

Dans son rapport parlementaire sur la représenta- tion proportionnelle, M. Etienne Flandin écrit : « Si nous nous reportons aux consultations du suf- frage universel qui ont eu lieu depuis la promulga- tion de la Constitution du 25 février 1875, voici ce que l'on constate :




Voix

Voix

obtenues par les élus

non représentéesr

1876 4.458.584

5.422 283

1877. .




. 5.059.106

5.048.551

1881. .




. 4.567.052

5. 600.000

1885. .




. 4.042.964

6. 000. 000

1889. .




. . 4.526.086

5. 800.000

1893. .




. 4.513.511

5.930.000

1898. .




. 4.906.000

5.633.000

1902. .




. 5.159.000

5.818.000-

1906. .




. 5.209.606

6.383.000