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CHAPITRE III — LE PARLEMENTARISME 231

Une dictature se redresse à luser, parce qu'elle a de la continuité, de la force et de la souplesse, c'est- à-dire de la santé, et parce que c'est la nature d'un organisme vigoureux et sain de réagir immédiate- ment contre les mouvements divergents qui rom- praient son équilibre ou Pépuiseraient.

Et cela est rigoureusement vrai pour le meilleur parlementarisme, c'est-à-dire le moindre, comme pour la pire des dictatures.

Le régime parlementaire est un mythe. Dès qu'il essaye de se réaliser vraiment, il dévoie ou il se dé- ment. Au reste, il ne dure tant que parce qu'il se résout toujours en quelque sournoise dictature. Sans remonter plus haut, nous avons eu celle de Combes, nous avons eu celle de Clemenceau, — une dictature subalterne, sans responsabilité, sans unité, sans con- tinuité, et pour le compte, non de la nation, mais d'une maffia de financiers, de politiciens et de jour- nalistes.

Institué pour surveiller et restreindre les dépenses du pouvoir, le parlement est devenu une machine sans frein possible de gaspillage et de ruine. On est engagé dans la pente rapide de la surenchère et du pillage, et jusqu'à la catastrophe.

Non plus que la force, ce n'est pas l'adhésion libre qui soutient le parlementarisme ; mais la corruption, — une corruption à répercussions infinies.

Le plus sûr appui de notre République, ce sont les 950,000 fonctionnaires et les 500,000 assistés qu'elle entretient, puis ce sont les 2 millions d'élec- teurs postulants ou qui se contentent de sportules