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228 DEUXIÈME PARTIE — LA CRISE POLITIQUE

bas-fonds bourbeux de toutes les catégories sociales, cela ne constitue pas une classe. C'est tout au plus une bande. La balayer, fût-ce rudement, ce ne sera qu'une opération de voirie.

Ni le prolétariat n'a intérêt à s'opposer irréducti- blement à la bourgeoisie, ni celle-ci à affamer, à désespérer le prolétariat. Ce sont deux classes qui travaillent. Elles coopèrent, elles doivent s'en- tendre.

Et d'abord pour procéder à l'opération de voirie dont tant de symptômes manifestent l'urgence.

CHAPITRE III Le Parlementarisme

La démocratie a des conséquences inattendues. Avant de proclamer en fanfare la souveraineté po- pulaire et la res piiblica, on n'avait jamais tant gou- verné contre la volonté profonde des masses et les intérêts vitaux de la nation.

Sous nos anciens rois, tous les Français étaient monarchistes; sous cette République, hormis les clients, sportulaires et tenanciers qui défendent leur os, tout le monde est peu ou prou de l'opposition.

Actuellement, le parlementarisme, aggravé du suffrage universel, n'a plus que l'adhésion timide de quelques rétrogrades. Encore, ne pouvant contester