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216 DEUXIÈME PARTIE — LA CRISE POLITIQUE

ranto, le sabotage ou Tarbitrage international, — et préparons-nous, dans le silence, pour la tâche for- midable de demain.

La première sera de défendre la Patrie, livrée au- tant par rimpéritie que par la trahison. « Il man- quait à Vercingétorix ce qui est la condition du suc- cès dans les grandes guerres; il lui manquait de commander à une nation sans partis. Les divisions qui existent dans une société se reproduisent tou- jours de quelque façon dans les armées. Elles se traduisent dans l'âme de chaque soldat par Findé- cision, le doute, la défiance, tout ce qui paralyse le courage et le rend inutile » (1).

On fait quelque tapage au sujet des doctrines an- timilitaristes. On poursuit leurs adeptes et on les emprisonne. Ce sont là des raisons que peuvent entendre des révolutionnaires.

Ce serait bien, si nos gouvernants, cependant qu'ils nous lancent contre les antimilitaristes théo- riques, ne faisaient pas de Tantimilitarisme pratique. Ainsi ne semble-t-il pas qu'ils font figure de voleur pourchassé qui crie lui-même : « Au voleur I » pour donner le change?

Faut-il rappeler le désarmement honteux qui a été décidé par la lâcheté parlementaire avec la com- plicité tacite de la lâcheté générale ?

D'après le ministre de la Guerre, optimiste de profession, c'est de 45,000 hommes que nous avons

(1) FusTEL DE CouLANGES. — Histoive cUs institutions poli- tiques de Vaiicienne France,