Page:Deherme - La Crise Sociale.djvu/221

Cette page n’a pas encore été corrigée

CHAPITRE PREMIER — LES FONCTIONNAIRES 207

cunes de nos grandes colonies ne sont de peuple- ment, on ne peut s'y garder sain de corps et d'esprit plus de cinq ans. Les administrateurs coloniaux ne devraient être engagés que pour cinq ans au plus.

M. Emile Borel, dans la Revue du Mois, ré- clame pour le fonctionnaire toute facilité a de quitter une administration, de passer d'une admi- nistration à une autre... » Nous y consentons, mais, plus largement, à condition que tous les travailleurs de tous les métiers, comme il convient à une démo- cratie organique, soient considérés comme des fonc- tionnaires. Or, les fonctions publiques étant celles qui demandent le moins de connaissances spéciales, et donc qui nécessitent le moins d'apprentissage, ce. sont celles où les mutations doivent être le plus fré- quentes.

Ne nous en plaignons pas. Ce sera heureux que beaucoup de citoyens puissent passer par les services publics, et ainsi se rendent compte delà complexité des rouages de l'ensemble social. Ce sera une édu- cation civique par Texpérience, qui dissipera bien des utopies, aiguisera la critique éclairée et formera Tesprit positif.

Nous proposons encore que les fonctionnaires soient responsables, et donc révocables s'ils mani- festent de rincapacité ou de la négligence.

Pas d'examens ni de concours, parce qu'on ne peut déterminer ainsi les qualités de caractère, qui sont les principales pour les fonctions d'État, ni même celles d'intelligence. L'avancement se fera désormais au choix, dans tous lescas, par les chefs responsa-