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Dans la réaction prochaine, ce sera servir l’ordre que de veiller à ce qu’on ne le détourne pas de ses fins : le développement continu de la société française. C’est assez que nos maîtres francs-maçons aient exploité les meilleurs enthousiasmes des idées les plus généreuses pour le profit de leur secte, contre la France : nous ne laisserons nos directeurs futurs exercer les pouvoirs afférents à leurs fonctions que pour remplir celles-ci dignement, au service de tous, c’est-à-dire pour la France.

On ne balayera la vermine parlementaire qu’avec l’aide du populaire.

Or le peuple se méfie, non sans raison, de toute réaction. Il se souvient. Aussi quelques préjugés l’égarent, que nous ne dissiperons pas sans une sincérité passionnée et un complet désintéressement de caste.

Proclamons-le donc : la réaction prochaine sera populaire, c’est-à-dire pour la justice et la liberté, — ou elle ne sera encore qu’un mouvement d’un jour, l’ultime sursaut d’agonie d’une civilisation exténuée.

La justice ? La liberté ? Des mots, des entités !… Oui, certes, dans leur sens abstrait ; mais qui représentent des aspirations légitimes, des forces sociales dans leur sens positif.

Disons mieux, pour les ergoteurs : plus de justice, plus de liberté, toute la justice, toutes les libertés possibles, — soit des rapports plus justes entre les citoyens, une plus grande puissance d’agir pour chacun.

Qu’on ne se refuse à aucune possibilité de justice