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202 DEUXIÈME PARTIE — LA CRISE POLITIQUE

des traitements. Nous avions sujet de croire qu'on nous donnerait satisfaction. Le projet du Conseil d'État nous la donnait. Le projet du Conseil des ministres nous la retire. Le Conseil d'État était pour nous plus libéral que le Conseil des ministres. C'est vous dire que nous n'avons pas sujet d'être ravis ! Et, cependant, nous ne demandons, sinon pour nous, déjà vieux, du moins pour nos successeurs, que la justice ! »

Les fonctionnaires proposent donc un autre statut.

Résumons-le :

Recrutement par concours, exclusivement ; un minimum et un maximum de traitement dans cha- que catégorie ; augmentation annuelle automatique ; promotions à l'ancienneté ; permutations libres ; les peines disciplinaires ne pourront être prononcées que dans les formes ordinaires de la justice, après •instruction en audience publique, avec défenseurs et témoins.

Le gouvernement cédera-t-il ?

Peut-être, s'il peut créer de nouveaux emplois pour caser ses clients et tous les diplômés que fabri- que chaque année VAlma parens,

A côté de la désorganisation croissante des ser- vices, nous assisterons à une recrudescence de pil- lage du budget.

Et cela tiendra tant que le paysan aura un sou dans son bas de laine.

Mais la solution d'ordre ?

Il n'y a qu'à l'indiquer, car elle est, présente- ment, chimérique.