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200 DEUXIÈME PARTIE — LA CRISE POLITIQUE

11 faut être un pur idéologue comme Fauteur duj| Grand Pan pour s'imaginer que ces raisonnements peuvent avoir prise sur des hommes qu'a corrompus le spectacle de la corruption parlementaire et que ne guide plus aucune croyance sociale.

11 est vrai qu'il ne s'est pas borné à ce discours. 11 a frappé. Mais comme il n'était que le maître hési- tant d'une anarchie ploutocratique, il n'a frappé que les pauvres.

Les fonctionnaires n'en persistent pas moins à constituer des associations, en vertu de la loi de : 1901. Des ministres en ont accepté la présidence d'honneur, et le siège social est au ministère même. Ce ne sont pas encore des syndicats, suivant la loi de 1884 ; mais elles les préparent. Attendons-nous aux grèves de fonctionnaires, malgré Tarticle 126 du Code pénal qui prévoit les coalitions d'agents ou fonctionnaires « dont l'objet ou Teffét serait d'em- pêcher ou de suspendre l'accomplissement d'un service quelconque ».

De reculade en reculade, le gouvernement en est venu à proposer lui-même un statut. Ah ! le beau moyen, et comme nos politiciens sont ingénieux à découvrir les procédés qui font différer les solutions embarrassantes, qui dispensent de réfléchir et d'agir !

Voici les articles essentiels du statut proposé :

« Art. 1. — Nul ne peut être admis à un poste de début dans une administration publique s'il n'a sa- tisfait soit à un concours, soit à un examen.

« Art. 2. — Nul ne peut être nommé à un em-