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182 DEUXIÈME PARTIE — Lk CRISE POLITIQUE

que chose que si Ton ne s'y préparait point, mais c'est la condition vitale de TUniversité officielle d'y préparer.

Tous les Français se sont entraînés à ce jeu, on a perfectionné (tous les trucs mnémotechniques, et il n'est pas d'imbécile qui ne puisse être licencié en y | mettant l'argent et le temps.

Comme on est pressé, cela n'empêche point de tricher au besoin. Et puis, il est des places plus ou l moins décoratives, plus ou moins lucratives. On a j recours, alors, aux protecteurs politiques, — non sansi léser, parfois, les postulants moins « pistonnés ».

Les faits surabondent. Nous n'en citerons qu'un assez amusant.

Au sujet d'un inspecteur d'académie, M. Guéry, déplacé sur la demande d'un député, M. Le Troadec, | pour avoir résisté aux pressions intéressées de ' celui-ci, Gabriel Séailles, dans une brochure, rap- porte les paroles de ce radical à M. Guéry : « Je sais que vous êtes juste, et je suis résolu, à l'avenir, à ne plus vous gêner en quoi que ce soit dans vos nomi- nations; mais, à la veille des élections générales, je vous demande, comme républicain, de m'accorder celle de M. Godec ».

Et M. Gabriel Séailles nous raconte encore :

« Le Troadec est un trop bel exemple de la menta- lité de certains députés d'arrondissement, pour que nous le quittions si vite. Au mois d'août, quand le déplacement de Guéry souleva l'indignation unanime du parti républicain, il écrivait, pour se disculper: « J'appris que M. Tassel, — Tinstituteur que dési-