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172 DEUXIÈME PARTIE — LA CRISE POLITIQUE |

et la Faculté de fabriquer des docteurs à la ; grosse.

Dans un livre récent (1), on nous proteste que le î mal, celui que la science ne guérit point, vient des- malades et de leur entourage. Ils manquent d'abord à leur devoir, qui n'est pas seulement de payer sans^ lésine leur médecin, mais encore de gagner son cœur. Devoir bien difficile à remplir, semble-t-il^ envers le chirurgien à 5,000 francs Popération — réussie ou non. Méfiances injustes, indocilité, pré- somptions, préjugés, crédulité, superstition, ingrati- tude, etc., c'est de tout cela, nous affirme-t-on, que- les malades meurent.

Sans doute, 11 faut faire l'éducation des malades et de leurs proches ; mais l'éducation du médecin n'importe pas moins.

Les malades, les parents des malades, inconsciem- ment, vont chercher chez les rebouteurs et les thau- maturges ce qu'ils ne trouvent point chez les vété- rinaires certifiés par la Faculté. Et très souvent, des guérisons surprenantes leur donnent raison. De même, on voit les esprits théologiques, inconsidéré- ment arrachés à la sage direction de l'Église, tomber dans les insanités du spiritisme et y puiser quelque réconfort moral. Le nombre de spirites, de rebou- teurs, de sorciers est aussi un indice et une mesure- de notre anarchie intellectuelle et morale. Et par là, nous découvrons que le sacerdoce, comme les méde- cins, est insuffisant.

(1) Le Médecin^ par le docteur Ch.-E. Lévt.