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iM DEUXIÈME PARTIE — LA GRISE POLITIQUE

Les conflits autour de l'école s'aggravent. Qu'est- ce à dire? Incapable de remplir son propre office, rÉtat parlementaire ne se peut maintenir qu'en ab- | sorbant les activités sociales, on dissolvant les liber- tés réelles. Monopoliser l'instruction et l'éducation lui est indispensable pour former de bons électeurs radicaux-socialistes. C'est diminuer encore la famille, c'est dénaturer l'école ; mais, par là, on maintient une anarchie profitable.

Pour la France, les conséquences en sont funestes. Des hommes d^État s'en inquiéteraient. Mais le suf- frage universel ne nous livre qu'à des politiciens, qui îi^ sauraient voir plus loin que leur réélection.

La séparation de l'Église et de l'État entraînait nécessairement celle de l'École et de l'Etat. C'était la liberté spirituelle. Mais le parlementarisme est incompatible avec toute liberté, c'est-à-dire avec n'importe quelle force sociale. Il ne peut donner que Tanarchie et la tyrannie.

On a prétendu justifier le monopole universitaire en déclarant que l'école, désormais, serait neutre. C'était une hypocrisie doublée d'une sottise. Nous savons ce que vaut cette neutralité.

N'oublions pas ce professeur d'histoire en Sor- bonne qui disait un jour : « Il faut désabuser les élèves de la superstition napoléonienne. Savez-vous le bon moyen? Dans les nouveaux programmes d'his- toire des lycées, nous plaçons l'Empire en fin d'an- née. Gomme le professeur est toujours en retard, on n'y arrive jamais ».

A propos du manuel Laclef et Bergeron, Lecture