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160 DEUXIÈME PARTIE — LA CRISE POLITIQUE

vraisemblablement, six milliards, ne dépassera plu» ce chiffre formidable. Les convoitises ne se limitent point d'elles-mêmes. Quand rien ne les contiendra plus, il est facile de prévoir qu'elles s'exalteront jus^ qu'à faire tout sauter.

Vraiment, on ne voit pas comment nous pourrons- éviter une prochaine catastrophe avec un système politique qui ne se maintient qu'en augmentant le nombre des fonctionnaires dans les proportions fabu- leuses de cent mille par an, en désorganisant tous les. services publics et en livrant le pays à une bande de politiciens voraces sans responsabilité î...

Les égoïstes imaginent qu'ils trouveront toujours à (( s'arranger » et à s'assurer une prospérité indivi- duelle dans la ruine générale de l'État. Ils se trompent lourdement. Maintenant, tout se tient. A un certain degré que nous approchons, le malheur de tous fait le malheur de chacun. Les ouvriers, les cultivateurs ne sont pas sans souffrir du malaise social, du dé- sordre, ne serait-ce que par le chômage, le renché- rissement, la mévente, l'impôt s'alourdissant. Les difficultés qu'ont à surmonter les commerçants elles industriels se multiplient et s'aggravent. Après les affres de l'échéance, l'affolement devant les stocks, laissés pour compte, combien succombent ! Chaque , année, le nombre des faillites s'accroît.

A ce propos, nous citerons un petit fait, très simple et aussi très significatif.

Libéré du service militaire, un jeune homme, hoii-: nête, intelligent, laborieux, se maria et s'associa i aussitôt avec un camarade de régiment pour repren- '