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CHAPITRE PREMIER — LES FONCTIONNAIRES 157

satisfaire un plus grand nombre d'assistés ». C'est le

rai nécessiteux qui est frustré. Sous un régime élec- .oral, spontanément, tout devient ferment de cor- uption.

Après avoir reproduit les exemples caractéristi- |ues cités par M. Jeanneney dans son rapport, le Temps disait :

« Tous ces exemples montrent assez combien il îst fâcheux de laisser toute Tapplication d'une loi J'assistance aux mains de représentants élus qui sont, par cela même, les prisonniers de leurs élec- teurs. Républicain ou réactionnaire, le maire ou le conseil municipal sera fatalement porté à examiner l'un œil par trop bienveiliant les demandes formu- lées par ses administrés, surtout quand il ne lui en poûte rien personnellemenl pour satisfaire ces de- mandes ».

De même, M. Frédéric Clément, dans la République 'rançalse : a Et cela, savez-vous, c'est tout le régime. Ju'il s'agisse d'allocations aux vieillards ou aux nfirmes, de pensions aux vieux soldats, de secours uix sinistrés, tout l'effort de notre politique alimen- aire tend à la distribution des subventions budgé- aires en primes électorales. A ce point de vue, la oi de 1905 a été une incroyable aubaine. On peut enir tout le monde, ceux qui reçoivent, ceux qui îspèrent, et les tenir tout le temps ».

Ce n'est pas tout. Cette bonne loi — parmi les neilleures — contribue encore à la dissociation de a famille. Des gens aisés font inscrire leurs vieux )arents sur les listes d'assistance. « Parmi ceux-ci^