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156 DEUXIÈME PARTIE — LA CRISE POLITIQUE

iiu 31 décembre 1908, on en était déjà à 485,376-| Présentement, nous avons dépassé le demi-million

Un million de fonctionnaires, un million d'assistés •cela fait le compte, en régime de suffrage universel d'une majorité suffisante pour rester les maîtres d pouvoir et les dispensateurs du budget.

Et c'est évidemment là que nous allons.

Bientôt, tous les électeurs radicaux-socialistes qu ne sont pas fonctionnaires seront inscrits.

On entend bien qu'il n'est pas question de lésine pour secourir les vieillards abandonnés, sans gîte e sans pain. Un vieux travailleur qui souffre de la fain

  • et du froid, c'est le scandale de la civilisation. Nou!

en sommes tous responsables. Il faut payer ce qu'i faut pour le faire cesser, et largement.

Mais là il y a des abus qui faussent la loi. EUf devient insuffisante, et aussi nocive. Les secoure ' ne sont pas donnés seulement à ceux qui en on besoin. Dans une commune, il y a soixante assis- tés pour mille habitants. Cela deyient une priint électorale qu'on alloue aux partisans, aux bien votants.

Les allocations sont ainsi, nécessairement, insuffi-j santés pour les vrais pauvres : elles vont de 5 à 30 fr. par mois, suivant les localités, avec une moyenne,! pour toute la France, de 15 francs. Dix sous par^ Jour pour l'entretien d'un vieillard ou d'un infirme, ce n est pas assez : c'est trop pour un électeur radi- <îal-socialiste. « En fait, nous dit M. Jeanneney, les^!| conseils municipaux ont souvent adopté des taux peu élevés d'allocation pour se donner le moyen de