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CHAPITRE IV — LE SYNDICALISME 147

compris les congrégations et les syndicats, leurs libertés positives, sans en excepter la mainmorte.

C'est le parlementarisme qui nous a inspiré la sotte terreur des forces sociales. Elles sont nos libertés réelles, et les conditions de l'ordre vivant. Il n'y a de dangereux que les libertés comprimées, tronquées, et les libertés monopolisées.

Les grands syndicats, ceux qui ont une responsa- bilité, parce qu'ils peuvent agir, n'engagent point les grèves à la légère et ils évitent les tumultes et les aventures. Sur 950,000 syndiqués français, 300,000 seulement font partie de la G. G. T., et parmi ceux- ci, il n'y en a qu'un tiers pour approuver ses mani- festations insurrectionnelles. C'est donc que les syn- dicats de sabotage et de grève générale sont les plus faibles, et partant les plus irresponsables.

C'est en se développant, en étendant ses responsa- bilités, en prenant toutes ses forces, en exerçant ses libertés que le syndicat s'assagit.

Mais, comme le prolétariat, il faut surtout que la bourgeoisie française prenne une plus haute con- science de ses devoirs.

Devant les menaces des grèves, de plus en plus fréquentes et violentes, on s'est aperçu que le tra- vail, social dans sa source, doit l'être dans sa desti- nation. Mais il en est de même pour la richesse. C'est Tabus de la richesse qui a entraîné l'abus du travail .

Si Ton veut que revienne le respect des faibles pour les forts, il faut que le dévouement des forts pour les faibles l'appelle. Si l'on ne veut point que