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CHAPITRE IV — LE SYNDICALISME 141

as la combativité qu'il faut développer, mais la roductivité.

Pour développer la productivité, il convient, il est •ai, de surexciter Ténergie du patronat et du capi- lisme par des exigences ouvrières ; mais encore ut-il que ces exigences n'outrepassent point les )ssibilités de la production dans l'état présent de

technique et de la mécanique. L'expérience a en- igné au syndicalisme qu'il ne faut ni éliminer le itronat, ni le décourager ; mais, au contraire, l'uti- ler en le stimulant.

Le socialisme pouvait exaspérer la révolte des mi- reux contre la dure ploutocratie, le syndicalisme, 1, ne se trouve en contact qu'avec le capital pro- ictif, l'ingénieur, le patron, qui travaillent autant le l'ouvrier. Menacer ce capital productif, c'est, en [ de compte, augmenter le capital parasitaire, îgiotage, d'exploitation ; effrayer l'industriel utile,

st multiplier l'agioteur nocif.

On le voit, la doctrine qu'on professe à laC. G. T. 3st pas le pur syndicalisme, entendons l'ensemble s principes d'action positive reconnus par la seule périence ouvrière. Il s'y mêle bien des sophismes

ellectuels, des éléments étrangers, des survi-

ynces socialistes. Mais on peut espérer. Ce n'est pas e doctrine fermée. Elle n'interdit pas l'action, et 3nc elle accepte de se reviser. Ce qui peut être fécond, c'est l'idéalisme orga- lïue du prolétariat exalté. Peu importent l'attitude

les discours insurrectionnels de la phase em- jjyonnaire d'aujourd'hui : par là même qu'ils déci-