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140 PREMIÈRE PARTIE — LA CRISE ÉCONOMIQUE

Elle a surtout été employée jusqu'ici pour Tobteii tion des réformes et, plus efficacement encore, m fois promulguées, pour leur loyale application. Tro grandes vérités sociales s'en sont dégagées :

40 C'est que le personnel législatif, la majorité c tel ou tel parti importent beaucoup moins qu'ur opinion publique ou une corporation assez fortemei organisées pour faire pression sur le Parlement ; - 2° C'est que cette pression serait plus facile à exerc( sur un Parlement extrêmement réduit, et plus encoi sur un pouvoir exécutif et législatif responsable ; - 30 C'est que ce ne sont pas les lois écrites qui déte; minent les réformes, mais les mœurs qui rendej effectives les lois et efficaces les réformes.

Voilà comment se fait l'éducation sociale du peuple'

S'imaginer que la violence est de la force est grave Il en peut résulter une catastrophe. Et ce n'est jama aux producteurs, qui ont besoin d'ordre, que prof tent les bouleversements sociaux. La grande Révc lution, puis 1830, puis 1848, février et juin, pui 1871 l'ont montré.

Ne pouvant la justifier autrement, on a dit que 1 grève générale, la révolution, la catastrophe étaiei seulement des « mythes sociaux » propres à exalte l'énergie populaire. Ces subtilités d'école valent peui être pour des intellectuels qui se bornent à pense leurs idéologies, mais non pour des ouvriers qui n séparent jamais l'idée de l'action.

Les grèves, la violence, disent les théoriciens syn dicalistes, développent la .combativité prolétarienne cependant les praticiens, eux, ont établi que ce n'es