CHAPITRE IV — LE SYNDICALISME 125
de Tancienne phraséologie démagogique éclose dans rinertie électorale.
Ainsi, Tagitation antimilitariste, les sornettes des a mythes sociaux », comme la catastrophe, la grève générale, le sabotage, — cela n'est pas le fruit nour- rissant de l'expérience ouvrière.
Faut-il le rappeler?
Jj'hervéisme nous vient en droite ligne de l'Uni- versité républicaine. Jamais un ouvrier, livré à son propre instinct, à son génie empirique, ne se laissera affoler de logique comme nos intellectuels antimili- taristes. Les ouvriers communards étaient d'ardents patriotes. Chez le prolétaire anarchiste même, Fanti- patriotisme n'est qu'une face de sa révolte contre tout ce qui est, parce que tout est mal ; mais ce n'est pas une philosophie.
La grève générale fut propagée par M. Briand, besogneux avocat de province qui voulait être mi- nistre. Puisqu'il l'est, maintenant, la grève générale n'a plus de sens.
Le sabotage est anglais, encore a-t-il pris une autre allure en passant le détroit. En effet, le ca canny veut dire en dialecte écossais : a Va douce- ment! Va doucement! » et s'excuse par ce prétexte : (( A mauvaise paye, mauvais travail », et ce n'est pas itout à fait notre sabotage.
Les profits immédiats qu'en ont retirés les Trade- lunions ont fait illusion aux ouvriers français. Et puis, ne leur a-t-on pas vanté sur tous les tons la sagesse méthodique des races anglo-saxonnes? Le trade-unionisme vise à contenir la production pour