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104 PREMIÈRE PARTIE — LA CRISE ÉCONOMIQUE

vait dernièrement dans la Voix du Peuple : « Malgré notre adhésion à la G. G. T., nous n'avons jamais abdiqué notre indépendance, nous avons toujours affirmé franchement nos opinions, qui ne sont, pour rimmense majorité de nos adhérents du Livre, ni celles de révolutionnaires, ni celles d'anarchistes, de saboteurs, de politiciens. Nous ne sommes, en tant que Fédération, que des syndicalistes poursuivant le but assigné par nos statuts fédéraux et associant nos efforts à ceux des travailleurs des autres professions lorsque nos idées et nos aspirations sont conver- gentes».

A côté de ce témoignage, nous tenons à reproduire des extraits de deux lettres, émanant, la première, d'un administrateur d'une importante Fédération onvrière, la seconde, du a meneur » d'un grand syn- dicat d'employés, tous deux adhérant à la G. G. T.

1° « ...Malheureusement, les ouvriers sont bien corrompus. Tout est faussé. Et le syndicalisme qui devrait être, avant tout, une méthode de clarté, de précision et d'ordre économique, contribue aussi, c'est mon opinion, à jeter la confusion dans un do- maine qui plus que tout autre exigerait une clair- voyance complète. A mon avis, la tactique de la G. G. T. ne peut et ne veut être que négative, — l'action positive étant hérissée de difficultés, ils ne peuvent entrer dans cette voie. Et puis, enfin, ils veulent être avant tout révolutionnaires, faire de la critique continue. Avec ce système, on trouve toujours des partisans, car rien n'est jamais parfait... ».

2° <( ...Pour ma part, je suis vacciné contre les po-