Page:Deherme - La Crise Sociale.djvu/117

Cette page n’a pas encore été corrigée

CHAPITRE IV — LE SYNDICALISME 103

fessionnelles, 1,010 caisses de secours mutuels, 724 •caisses de chômage, 924 caisses de secours de route (viaticum), 724 cours et écoles professionnels, 92 caisses de retraite, 75 caisses de crédit mutuel, 122 coopératives de consommation, 64 coopératives de production. S'il n'est pas comprimé par la tyrannie politique ou financière, gêné par Tingérence de TÉtat, dévoyé par les sophismes des intellectuels, ou les excitations des démagogues, s'il fait son œuvre nor- malement, inspiré par le bon sens populaire, animé par l'idéalisme généreux du prolétariat, — il est bien vrai que le syndicat tend à resserrer les solida- rités, à discipliner les bonnes volontés sociales et à organiser.

C'est une grande puissance d'ordre qui s'élabore.

Les journaux n'entretiennent le public que delà 'Confédération générale du travail et de son antimilî- tarisme bruyant. Certes, la C. G. T., ou plutôt l'in- fluence des hommes énergiques qui la dirigent n'est pas négligeable ; mais, après tout, la C. G. T. repré- sente moins du tiers des ouvriers syndiqués (300,000 sur 950,000). De plus, tous les syndicats qu'elle s'est agrégés ne partagent point les doctrines d'insurrec- tion permanente de ses chefs, et ce sont les plus im- portants : les 60,000 syndiqués du Nord ; la Fédéra- tion des chemins de fer (178 sections), la Fédération nationale des mineurs, la Fédération du Textile (115 syndicats), la Fédération des mécaniciens, la Fédé- ration du Livre (180 syndicats). M. Keûfer, qui di- rige la Fédération du Livre avec un dévouement, un tact, une fermeté devrai conducteur d'hommes, écri-