Page:Deherme - La Crise Sociale.djvu/115

Cette page n’a pas encore été corrigée

CHAPITRE IV — LE SYxNDICALISME i Of

C'est d'un sens social admirable. La femme rendue^ .au foyer, c'est la famille reconstituée.

A mesure que l'anarchie paralysait les organes- sociaux les plus essentiels, il y fallait suppléer par des expédients législatifs. Le parlementarisme, qui ne saurait remplir aucune des fonctions d'un gou- vernement, au lieu d'arrêter l'anarchie, s'est appli- qué à généraliser les expédients. Il a légiféré sur tout et contre tout, il étatise de plus en plus. Le syn- dicalisme nous ranime. Il attend les garanties du travail, la sécurité des travailleurs, l'ordre enfin dans, la production, c'est-à-dire Tincorporation du prolé- tariat à la société, non des textes législatifs, qui vont toujours contre ses fins en entravant l'industrie^ mais de ses propres forces, de ses capacités, de son action directe, des libertés revivifiées. Il ne veut point élaborer des lois nouvelles, mais des moeurs et des institutions.

Les mœurs? Elles ne se fortifient pas, évidem- ment, par la propagande malthusienne qui se fait dans quelques Bourses du travail, ni par les divaga- tions sur Tamour libre qui s'y donnent libre cours^ Aussi bien y a-t-il mieux. Les anciennes corporations se préoccupaient de la moralité, de la tenue et de la dignité de leurs membres. Gela s'entend : on ne s'alourdit point de poids morl, on ne veut avec soi que des forces convergentes. Certes, dans notre^ épouvantable anarchie morale, ce serait trop beau miracle que les syndicalistes en fussent là. Mais ils se sont aperçus déjà que si on peut faire des barri- cades ou des élections avec les ivrognes, on ne sau-