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100 PREMIÈRE PARTIE — LA CRISE ÉCONOMIQUE

^a famillo, on donnait à l'enfant une valeur sociale

et morale. Cet enfant contractait ainsi une dette de reconnaissance envers ses parents, qui faisaient un lourd sacrifice dont il n'ignorait pas le prix, et en- vers ses compagnons et son maître qui Tinitiaient à leur art. Il se tissait là un lien familial et corporatif -difficile à rompre. Aujourd'hui, Tenfant u gagne de suite », il se suflit à lui-même, dès Tàge de quinze ans, parfois avant, — et il est indépendant. C'est Tépanouissement de Tindividualisme, — et la belle liberté des cabarets et des sales débauches.

Et voyez les conséquences : Plus tard, les parents vieillis sont sans secours et sans amour, et TÉtat doit intervenir. L'assistance aux vieillards s'impose, qui lie fera qu'aggraver le mal, comme tous les expé- dients législatifs.

L'enseignement manuel à l'école, des cours pro- fessionnels? — Non. Les syndicats seuls peuvent ré- tablir Tapprentissage, car c'est à l'atelier seulement qu'on fait les ouvriers. Déjà, ils commencent à sur- veiller les apprentis, et, nous le répétons, cette sur- veillance est plus vigilante que celle des fonction-^-- iiaires incompétents de l'Inspection du travail. H|

Ils supprimeront le travail à domicile et les atroces ' inisi res du swealing-sysiem. C'est à l'atelier confor- table, au plein jour de la sociabilité, dans l'union et dans la joie, que le syndiqué veut travailler.

Ils élimineront aussi le nocif travail des femmes. Sur 7 millions de femmes qui exercent un métier, il n'y en a que 89,000 syndiquées, soit 1,27 0/0, et dans beaucoup de corporations on ne les admet point.