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98 PREMIÈRE PARTIE — LA CRISE ÉCONOMIQUE

professions et elle n'est pas sans gêner l'industrie. Elle a eu pour effets, entre autres, de soumettre cer- tains médecins à des tentations auxquelles ils ne résistent pas toujours et de créer une maladie nou- velle : la sinistrose.

Les retraites ouvrières, non plus, ne justifient point l'étatisation. On sait ce qu'ont donné l'initia- tive aux États-Unis et en Angleterre, la liberté sub- sidiée en Belgique et en Italie, la liberté encouragée en France, l'assurance obligatoire en Allemagne et en France, enfin la pension complémentaire en Da- nemark, en Australasie et en Angleterre.

Aucune de ces solutions n'est satisfaisante. On ne supplée point l'ordre organique. Entendons la famille, la corporation, la commune. La prévoyance indivi- duelle elle-même est antisociale. Elle aboutit au malthusisme, au célibat égoïste, sinon à l'infanti- cide. La vraie prévoyance, c'est de donner toutes ses forces à la famille, c'est de tout dépenser pour bien élever ses enfants, pour en faire des valeurs sociales. Ce sont les enfants, dans la famille reconstituée, qui feront une retraite aux vieux, et plus ces enfants seront nombreux, mieux ils auront été élevés, plus cette retraite sera sûre, affectueuse, honorée. Quand un accident surviendra, c'est la corporation qui y

qu'il y a eu 2,413 cas de mort et 23,725 blessés, soit un total de 26,138 accidents de personnes. Parmi les blessés, il y a eu 141 cas d'incapacité permanente totale. Parmi les tués et les blessés, il y avait 781 hommes et 120 femmes de moins de 16 ans. Les décédés ont laissé 1,853 conjoints, 2,675 enfants et 557 ascendants.