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CHAPITRE IV — LE SYNDICALISME 89

de ne pointétablir des mesures commerciales hostiles à l'étranger dans un pays de progrès social et d'en- traîner dans la voie où il s'engage les pays étrangers contractants au lieu d'aggraver par une barrière de douanes Tamas d'obstacles qui les sépare de lui ».

Le syndicat, par les statistiques de la Fédération des Bourses du travail, qui signalent les centres où il y a pénurie et ceux où il y a surabondance de main-d'œuvre, par le viaticum (secours de route), s'efforce d'uniformiser nationalement le salaire pour chaque profession par une meilleure répartition de la main-d'œuvre. Ce n'est pas à dire qu'il y réussit. Des récentes statistiques de TOffice du Travail, il ressort que les salaires varient d'une localité à une autre du simple au double. Ainsi, les imprimeurs qui sont payés 3 fr. 75 à Charleville gagnent 6 francs à Laon ; les tisserands qui n'ont que 2 fr. 50 à Digne obtiennent 4 fr. 50 à Laon ; les charrons qui reçoi- vent 3fr. 50 à Rethel touchent 6 francs à Caen, etc.. S'il y a cinquante ans (1853), l'écart était légèrement plus sensible, les salaires moyens étant de 1 fr. 28 dans la Lozère et 2 fr. 44 dans la Loire, on ne doit ce moindre écart qu'au développement des moyens de communication. Rien ne montre mieux le peu d'in- fluence qu'a le syndicat, directement, sur l'évolution économique.

rèrent la convention franco-italienne (1904), les accords relatifs aux accidents du travail (1904-1906), les deux Conférences de Berne (1905 et 1906), relatives à l'interdiction du travail de nuit des femmes et à l'emploi du phosphore blanc (jaune) dans riûdustrie des allumettes.