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voir politique dominant, mais encore de toutes les forces sociales quelconques. C’est l’hérédité sociocratique. Soit : la désignation de son successeur par le détenteur de toute puissance sociale de conseil, de gestion ou de commandement, ce choix étant régularisé par la coutume et les institutions, contrôlé et consacré par l’opinion publique.

Le savoir et l’intelligence sont une fonction d’enseignement, d’exhortation, d’admonestation ; la richesse est une fonction d’épargne, d’administration ; le gouvernement, une fonction de direction temporelle. « Toute véritable force sociale, dit Comte, résulte d’un concours plus ou moins étendu, résumé par un organe individuel. » Si donc, « l’organisme social est collectif dans sa nature, il est individuel dans ses fonctions ».

Nos socialistes prennent exactement le contrepied de cette vérité primordiale de la plus haute socialité. Mais il faut reconnaître qu’ils y ont été précédés en politique.

Le parlementarisme électif mène logiquement au collectivisme. Il n’est pas moins antiphysique.

Si l’électeur peut participer au gouvernement, pourquoi ne serait-il pas admis à la gestion de la richesse sociale ?

En fait, les soi-disant socialistes sont les pires individualistes comme ils sont, au surplus, les plus rétrogrades des rétrogrades révolutionnaires en s’acharnant plus encore à ruiner la vénération, « base de la discipline humaine » et à surexciter l’orgueil, « principale source » de tous nos désordres.