Page:Deherme - Aux jeunes gens.djvu/49

Cette page n’a pas encore été corrigée

UNE DIRECTION : LE POSITIVISME 37

IX L'influence de Comte.

Parce qu'elle reste beaucoup plus eu profondeur et en pérennité, l'influence de Comte est incommen- surable. Et quoi qu'on fasse, elle s'approfondit de plus en plus. Il fut un temps où les renommées de Victor Cousin et de Caro égalaient celle de Bergson. Aujourd'hui, elles ontpassé. La philosophie positive reste. Par son départ, elle marque le dix-neuvième siècle. De même, la politique et la religion positives marqueront le vingtième siècle.

Il le faut. Au prix de souffrances et de sang que nous avons payé l'épreuve, il serait irrémissible de n'en pas tirer le salutaire enseignement.

Maintenant, comme en convenait déjà Alfred Fouil- lée, « tout le monde est d'accord que la philosophie positive a, pour sa part, donné naissance aux trois grands courants de notre époque : agnosticisme, évolutionnisme, monisme. Objets de jugements con- tradictoires, ces trois directions de la pensée n'en constitueront pas moins la caractéristique du dix- neuvième siècle ». Et, dans le même livre, le Mou- vement positiviste et la conception sociologique du monde, Alfred Fouillée ajoute : « Nous assistons aujourd'hui à l'avènement de la sociologie, qui est le commencement d'une ère nouvelle dans la philo- sophie même ; or, c'est à Auguste Comte qu'est due la constitution de la sociologie comme science. Ce seul titre suffirait à immortaliser son nom. Il y a en