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pèce humaine. Il n’y eut ni ville, ni peuplade qui ne fût visitée par le fléau ; et on voyait par les routes des familles de tous les points du globe qui s’expatriaient courant en sens inverse, et qui cherchaient de tous côtés un climat plus sain, ou demandaient partout un remède à leur mal.

Quelques repleux succombèrent aux atteintes de la peste lente, mais le mal ne s’appesantit que fort peu sur cette espèce domestique.

Les déplacements des nations qui, chacune de leur côté, quittaient leur pays et qui, se rencontrant dans leurs pérégrinations, se demandaient mutuellement secours contre un mal toujours plus fréquent et plus atroce, les entremêla de telle sorte que toute domination fut dissoute et toute société méconnaissable.

Ce fut alors que, dans cet univers désolé, parut un de ces hommes qui dominent les foules de leur voix puissante. Il s’appelait Farnozas. Il était éloquent et persuasif, et avait déjà acquis quelque célébrité dans les sciences et dans la médecine, surtout au pays des Savelces dont il était originaire.