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fortement organisés disparaissaient du sol, l’homme voyait naître sous ses pas les espèces animales fossiles et ces plantes rudimentaires enfouies dans les couches terrestres, tombeau des créations primitives et antédiluviennes. La création épouvantée retournait sur ses pas.

Une famine de plusieurs années fut le résultat de cet appauvrissement des puissances végétatives de la terre. L’homme criant sous le fléau succomba partiellement, de telle sorte qu’à la vingt-cinquième année de l’ère du mal, l’humanité starienne était réduite d’un tiers.

Les repleux déjà inférieurs en nombre aux hommes avaient été décimés dans une proportion analogue, et plusieurs familles de Nemsèdes avaient également péri victimes des cataclysmes.

Pendant quelque temps, la fureur des maux qui pesaient sur le monde parut se calmer ; la terre se para comme autrefois de moissons et de fruits. L’homme chercha à se reconnaître et à réparer les plaies faites à la famille humaine. Mais celle-ci portait déjà en elle-même les germes d’un mal mille fois plus atroce que tous ceux qui avaient naguère jeté au milieu d’elle la consternation et la mort. C’est de cette époque