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émerveillés, se débarrassant des langes de la barbarie, s’essaient pour la première fois à vivre de la vie intellectuelle.

À la suite de cet apostolat qui passionna les nations en les régénérant, Trélée se trouva être la ville de la beauté, la ville des arts, la ville sainte, et, comme telle, la capitale des peuples unis du même amour.

Le gouvernement des Tréliors fut en toute conformité avec leurs mœurs et leurs goûts. Tous les cinq ans, les délégués des peuples fédérés à l’empire se réunissaient à Trélée, puis, là, choisissaient comme exécutrice des lois consenties par eux la plus belle des jeunes filles venues pour y disputer le pouvoir. Ces lois étaient acceptées et obéies chez les Tréliors avec respect et avec bonheur, car elles semblaient être l’émanation et le désir de leur belle souveraine.

Un art tout à fait en harmonie avec les coutumes des Tréliors prit naissance dans les temples de Starilla. Il avait pour but l’embellissement de l’homme, et se composaient des procédés qui pouvaient produire ou compléter la beauté humaine. Cet art, en un mot, était une sorte de