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culte fut simplement le témoignage sincère et naïf de leur admiration, car les Ponarbates ne songèrent jamais à les adorer comme dieux. Au point de vue religieux, prier, adorer, craindre, furent toujours des pensées absentes de leur esprit. Tous, dans cette société, n’étaient-ils pas d’ailleurs la Providence de chacun ? Aussi jamais ils ne surent d’autre culte que celui qui consistait à admirer et à louer leur splendide nature et leur ciel éblouissant.

Les Ponarbates avaient coutume de placer dans leurs temples les produits les plus merveilleux de leur industrie. C’étaient de véritables musées industriels et artistiques, au fronton desquels était gravée cette formule des vertus sociales de ce peuple : Travail et prodigalité.

Ce furent les Ponarbates qui surent les premiers conquérir et apprivoiser l’aimable oiseau bleu aux ailes d’or, le citos, qui, gardien fidèle des demeures de l’homme, s’unit instinctivement et sympathiquement à son maître, et qui a toujours des chants suaves, pour endormir ses douleurs ou exalter ses jouissances. Telle est l’origine de l’attachement familier que les Stariens portèrent depuis à cet oiseau aux formes élé-