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mérèrent de proche en proche sur le modèle de la société Ponarbate, à laquelle ils vinrent demander des lois et des ouvriers instructeurs.

La multiplication de ces ruches laborieuses et puissamment consommatrices, alliées pour le travail et pour le commerce, porta l’empire Ponarbate au plus haut degré de richesse sociale et de luxe.

Occupés de choses matérielles, accoutumés à compter sur eux-mêmes, et d’ailleurs confiants dans leur esprit et leurs propres forces, les Ponarbates n’imaginèrent point de dieux. Leurs philosophes ou premiers moralistes attribuent la création ou génération primitive de l’homme à des transformations séculaires des espèces animales, dont quelques individus procréaient accidentellement des genres supérieurs qui formaient souche. Ainsi, l’homme, selon eux, était dérivé du repleu, qui lui-même était dérivé, des milliers de siècles auparavant, du genre animal immédiatement inférieur, et ainsi de suite.

Bien que sans foi religieuse, ce peuple, trouvant dans la splendeur de ses cieux une source d’admiration infinie, institua pour chacun des principaux astres un culte pompeux ; mais ce