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Nous suivons un de ces navires arrivant de l’île d’Infressia, et entrant dans le port, voiles déployées, mais remorqué encore par deux talersis.


XXIX.


Les édifices, vus de loin, nous semblent d’une architecture bizarrement contournée ; mais notre attention est tout entière et de suite absorbée par la partie vivant de la cité. En effet, à mesure que nous avançons, il nous est impossible de détourner nos regards des masses du peuple qui s’agite et grouille sur les quais, ou s’engouffre dans les rues de la grande ville.

En approchant plus près, il semble tout d’abord que ce peuple se compose de deux nations, de deux races très-distinctes qui vivent ensemble et vont se répandre pêle-mêle dans le dédale des rues.

La plus grande de ces deux races est belle, noble et forte dans ses deux sexes. La seconde est petite, velue, et remarquable, avant tout examen, par ses larges oreilles repliées, tombantes, et ornées de poils soyeux, surtout chez les indi-