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XXVI.


Le jour s’avançait, et nous allions encore nous arrêter auprès d’un buisson aux feuilles d’azur pour cueillir ses fleurs noires, brillantes, parfumées et aux pétales distinctement moirés, quand nous nous apercevons que notre course nous a conduits jusqu’à l’entrée d’une bourgade, peu distante elle-même de la grande ville que nous cherchions, et qui déroulait ses immenses faubourgs dans l’éloignement. À ce moment, notre curiosité, sur le point d’être satisfaite, espère et craint de trouver l’homme de ce monde si différent du nôtre, écrasant et surnaturel de force, d’intelligence et de majesté.

Nous avançons ; une petite troupe d’individus de la race starienne se présente à nous… Ils sont semblables à nous-mêmes… Ce sont bien là les mortels que nous connaissons. Là, comme partout, l’homme est l’homme ; la nature jusqu’alors n’a rien produit de plus parfait.